Samedi, 2 avril 2022

Les Vert'libéraux disent un grand oui à Frontex

Les Vert'libéraux ont de quoi se réjouir ! En effet, avec la création du parti cantonal d'Uri et son affiliation au parti national, les Vert'libéraux sont désormais représentés dans les 26 cantons de notre pays. Au niveau international, la situation géopolitique actuelle préoccupe les Vert'libéraux : « La guerre en Ukraine nous rappelle l'importance cruciale d'une Suisse bien positionnée dans ses relations internationales. Avec un oui à Frontex, nous pouvons continuer à nous engager, en tant que membre de Schengen, pour un système migratoire humain et des procédures d'asile équitables. En revanche, un non n'aidera personne et isolera notre pays », déclarait François Pointet, vice-président du groupe parlementaire vert’libéral et de la CPS-N lors de l’assembée des délégué∙e∙s à Bienne. En ce samedi après-midi, les délégué-e-s ont aussi pris position sur les votations du 15 mai prochain. Ils ont décidé de dire 3 fois oui à ces objets. Tout d’abord, un oui à la loi sur la transplantation, qui permettra de sauver plus de vies, a été largement soutenu. Grâce à la solution du consentement présumé, le projet répond à l’exigence principale de la grande majorité de la population pour autoriser un prélèvement d’organes après leur décès. Enfin, la loi sur le cinéma a fait l'objet d'intenses discussions. Ainsi, une majorité des délégué-e-s a accordé plus de poids aux arguments en faveur de cette loi et a donc décidé de l’accepter.

« Grâce à la fondation du Parti Vert’libéral uranais, toute la Suisse arbore désormais les couleurs vert’libérales. Nous sommes très heureux d'avoir franchi ce cap historique », a annoncé le président du parti Jürg Grossen. 18 ans après la création du premier parti cantonal vert'libéral, les Vert'libéraux sont désormais représentés dans tous les cantons suisses. Avec leurs idées durables, leurs solutions pragmatiques et leur attitude optimiste, les Vert’libéraux rencontrent en effet un grand succès partout en Suisse. 

 

Un oui clair et net à Frontex et Schengen 

Schengen est un modèle de réussite. Il renforce notre sécurité, rend possible la libre circulation et joue un rôle important pour la place économique suisse. Or, si la Suisse se prononce contre le développement de Frontex, nous mettons clairement en péril notre participation à Schengen. Depuis la rupture des négociations sur l'accord-cadre institutionnel, les relations de la Suisse avec l'UE sont très tendues et l'avenir des relations bilatérales est loin d'être assuré. Un non au projet Frontex fragiliserait encore plus nos relations avec notre partenaire européen. “La votation sur Frontex est au cœur d'un projet de politique européenne. Un oui à Frontex est donc aussi un oui à la politique européenne. Un oui signifie assumer ensemble la responsabilité des défis de la politique de migration et de sécurité en Europe. Dans une situation de crise, nous ne devrions pas nous contenter de reporter la gestion des problèmes sur les autres pays européens », a souligné François Pointet, vice-président du groupe vert’libéral et de la CPS-N. La Suisse a en effet besoin de relations stables et fiables avec ses partenaires européens. Grâce à l'accord Schengen/Dublin, elle est présente aux discussions sur tous ces sujets et peut participer à leur élaboration. Pour cette raison, les délégué-e-s ont voté un oui très clair (161 oui, 3 non, 2 abstentions).  

 

Pour sauver des vies 

« Les chiffres d'autres pays montrent que la solution du consentement présumé mène à une augmentation des dons d'organes. Cela réduit donc le temps d'attente pour un organe et sauve des vies humaines. Les sondages le montrent et mon expérience personnelle le confirme : la grande majorité de la population est favorable aux dons d'organes. Le projet sur lequel nous voterons reflète bien cette attitude solidaire de la société », a déclaré le Conseiller national et membre de la CSSS Jörg Mäder. La décision de l’assemblée en faveur du oui a donc été sans équivoque (157 oui, 7 non, 2 abstentions). 

 

Oui à la loi sur le cinéma 

La loi sur le cinéma a fait l’objet de discussions animées. La vice-présidente Melanie Mettler a représenté la majorité du comité directeur et du groupe parlementaire pour défendre ce projet. « Grâce à la loi sur le cinéma, nous créons des conditions de marché équitables et renforçons la création cinématographique dans notre pays », explique Céline Weber, Conseillère nationale vaudoise et membre de la CSEC. Grâce à cette réforme légale, les plateformes de streaming devront également investir en Suisse, comme les chaînes de télévisions suisses doivent déjà le faire aujourd'hui. L'obligation d'investissement de 4 % est une solution modérée et adaptée au marché, qui évite de faire appel à l’argent du contribuable. Cette approche a fait ses preuves dans de nombreux pays européens. La loi sur le cinéma constitue de plus une base importante pour l'accès au marché européen et à des programmes tels que « Creative Europe ». 

  

Du point de vue des opposant-e-s, la loi sur le cinéma impose des restrictions contre-productives concernant la définition du cinéma suisse. Elle exigerait de plus un quota rigide et protectionniste en faveur films européens, ce qui serait inquiétant en termes de politique de développement. De plus, les opposant-e-s estiment que le projet est surchargé et qu'il entraîne une distorsion de la concurrence, d'autant plus que le secteur du cinéma bénéficie déjà d'un soutien annuel atteignant des dizaines de millions de francs.   

 

Finalement, les délégué-e-s ont penché en faveur des arguments pour et ont voté par 101 oui, 55 non et 8 abstentions.