Mardi, 14 août 2018

Marchandage : les vert’libéraux mènent la demande pour la séparation des projets

La commission de l’économie du Conseil national veut tout simplement approuver le marchandage du Conseil des États entre réforme fiscale et pseudo-réforme de l’AVS. Jürg Grossen mène une proposition minoritaire, fortement soutenue, afin de séparer les deux projets qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre.

Le lien entre le projet fiscal, qui est crucial, et la pseudo-réforme de l’AVS empêche le parlement et la population d’exprimer leur volonté de manière différenciée. Le projet pour l’AVS est une attaque contre le pacte intergénérationnel, parce que l’on remet ainsi les vraies réformes de la prévoyance vieillesse aux calendes grecques. En outre, il porte atteinte à l’unité de la matière.

 

Une vraie réforme de la prévoyance vieillesse est mise en péril

Si ce marchandage aboutit, la population active devra alimenter l’AVS encore davantage, sans que les réformes structurelles urgentes et indispensables soient abordées. L’adaptation de l’âge de la retraite ainsi que la réforme du deuxième pilier, qui, contrairement à l’AVS, devrait être financée par les contributions des employés et employeurs, sont fortement menacées. « Si nous continuons à ralentir les réformes structurelles de la prévoyance vieillesse, ce seront non seulement les jeunes qui en paieront le prix fort, mais aussi la population active et l’économie toute entière. Les vert’libéraux n’en veulent pas », déclare Jürg Grossen.

 

Adopter le projet fiscal de manière autonome

Le projet fiscal 17 est crucial pour la place économique suisse. Il faudra le montrer à la population en adoptant un projet séparé et indépendant. Il ne faut pas lier des projets avec la réforme fiscale qui n’ont rien à voir avec elle. En revanche, la réforme devrait respecter le principe de l’imposition neutre des entreprises quant à la forme, comme Jürg Grossen l’a exigé dans une autre proposition minoritaire.