Samedi, 6 février 2021

Les vert’libéraux élisent leur présidence et soutiennent l'accord avec l'Indonésie ainsi que l'initiative sur l'eau potable

Lors de leur Assemblée des délégués numérique, les vert’libéraux ont confirmé le président de leur parti, Jürg Grossen, dans ses fonctions pour deux ans supplémentaires. La vice-présidence a été renouvelée avec l’élection de Melanie Mettler (conseillère nationale BE) ainsi que celle de Michel Matter (conseiller national GE) et le Comité a été élargi. En outre, les vert’libéraux ont adopté diverses recommandations de vote : les vert’libéraux ont décidé de le soutenir clairement l’'accord de libre-échange avec l'Indonésie qui constitue un pas en avant économique et écologique. Les vert’libéraux se sont également clairement opposés à l'initiative illibérale sur la burqa. Les vert’libéraux avaient déjà pris position contre la proposition irréfléchie du Conseil fédéral sur l'identification électronique à l'automne. En plus des recommandations de vote pour le 7 mars, les délégués se sont également déjà prononcés sur l’initiative pour une eau potable propre qu’ils ont décidé de soutenir clairement. Le problème des pesticides a en effet été mis en veilleuse pendant des années et cette tragédie doit prendre fin. Les vert’libéraux feront donc activement campagne en faveur de cette initiative.

La précédente vice-présidence, composée du président fondateur Martin Bäumle, d'Isabelle Chevalley et de Kathrin Bertschy, s'est retirée lors de l'AD et a été dûment remerciée par le président du parti, Jürg Grossen. Tous trois continueront bien-entendu à être engagés corps et âme dans la politique vert’libérale exercée par le groupe parlementaire fédéral. La nouvelle équipe dirigeante des vert’libéraux est très large. «Je suis très heureux d'apporter une contribution pour que nous puissions nous appuyer sur nos succès électoraux et ancrer davantage les vert’libéraux dans tous les cantons. En 2023, nous aurons besoin d'encore plus de vert’libéraux au Parlement fédéral», déclare le vice-président nouvellement élu Michel Matter. Après l’entrée pour la première fois d’une vert’libérale dans un gouvernement cantonal grâce à l’élection d'Esther Keller à Bâle-Ville, l'objectif est de remporter d'autres sièges exécutifs et de faire un retour au Conseil des États. A moyen terme, les vert’libéraux entendent siéger au Conseil fédéral, car il y a là aussi besoin d'une force politique pour lier de manière cohérente l'économie et l'environnement, défendre une politique sociale libérale et s’engager en faveur d'une Suisse ouverte et interconnectée.

 

 

Oui au libre-échange avec des conditions-cadres écologiques et sociales

L'accord de libre-échange avec l'Indonésie a été approuvé par 155 voix pour, 10 voix contre et 9 abstentions. Le libre-échange et les partenariats économiques permettent et garantissent la prospérité aux acteurs impliqués. Avec des conditions-cadres sociales et écologiques appropriées, ils offrent également une opportunité de développement économique pour tous. Le présent accord avec l'Indonésie apporte un progrès écologique et libéral dans ce sens. Sur la question centrale de l'huile de palme, les délégués sont convaincus que l'accord avec l'Indonésie ne permettra pas de libre-échange inconditionnel pour ce produit puisqu‘il établit une réglementation commerciale plus écologique qu‘actuellement. Avec cet accord, seuls les produits d'huile de palme produits de manière durable selon la norme RSPO bénéficieront des concessions tarifaires – cette exigence, qui est une nouveauté dans les accords commerciaux suisses, en fait un modèle pour les futurs accords de libre-échange.

 

Un non clair à l'initiative illibérale sur la burqa

Avec l'initiative «Oui à l'interdiction de se dissimuler le visage», les initiants portent une atteinte disproportionnée à nos libertés et droits fondamentaux. Le problème incriminé dans cette initiative n'existe pas. Il est déjà interdit de forcer les femmes à porter un voile. En outre, une interdiction du voile existe déjà dans différents cantons et une telle interdiction n'a pas sa place dans la Constitution fédérale. Par conséquent, les délégués ont adopté une position claire de rejet de l‘initiative avec 20 votes en faveur, 145 votes contre et 2 abstentions.

 

Mettre fin à la tragédie des pesticides et à la surfertilisation

Malgré les grands efforts des vert’libéraux, le Parlement n’a pas réussi, depuis de nombreuses années, à prendre les mesures nécessaires pour une meilleure protection de l'environnement dans l'agriculture. Pas un seul des 13 objectifs environnementaux pour l'agriculture n'a été atteint. La nécessité d'agir est pourtant clairement démontrée au vu de la situation : trop de pollution générée par les pesticides, surplus d'azote, lacs surfertilisés, dommages à la biodiversité. « Nous disons oui avec conviction à l’initiative pour une eau potable propre. Elle s'appuie sur des incitations plutôt que sur des interdictions. À l'avenir, la surfertilisation, l'utilisation de pesticides et d'antibiotiques ne seront plus subventionnées par le contribuable. C'est libéral et juste», a souligné la Conseillère nationale Kathrin Bertschy. En conséquence, les délégués ont clairement adopté comme recommandation à cette initiative le oui avec 160 votes pour, 7 votes contre et 7 abstentions.

 

L'initiative «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse» aborde elle aussi les problèmes écologiques. Mais, à la même échéance du calendrier politique, l'initiative pour une eau potable propre, une initiative plus ciblée, sera présentée au peuple, Parce que cette dernière se concentre sur des incitations libérales plutôt que sur des interdictions et du protectionnisme, les vert‘libéraux ont décidé par 95 voix pour, 73 voix contre et 6 abstentions de donner la liberté de vote et de se concentrer nettement sur l'initiative pour une eau potable propre.

 

La digitalisation est nécessaire, mais pas avec cette loi : Non à la loi E-ID

Avec 85 voix contre, 46 voix pour et 15 abstentions, les délégués avaient déjà décidé en octobre dernier de voter contre la nouvelle loi E-ID. Il est incontestable que la Suisse a besoin d'une E-ID pour avancer dans la numérisation. Toutefois, la majorité des délégués considèrent que l'identification électronique de ses citoyens, y compris le fonctionnement du système nécessaire, est une tâche fondamentale de l'État. L'externalisation de cette tâche à des entreprises privées entraînerait une perte de confiance de la population. Le risque d'utilisation abusive de données hautement sensibles serait nettement plus élevé avec une solution privée. En outre, avec cette loi, un quasi-monopole des fournisseurs est prévisible, ce qui pourrait rapidement entraîner des dépendances et des surcoûts. Dans le cas d'un fonctionnement étatique, en revanche, le contrôle parlementaire serait meilleur, et pourrait être appliqué conformément à des normes plus élevées. Si cette E-ID est rejetée, une meilleure loi pourra être adoptée et mise en œuvre sans délais excessifs. Les exemples positifs de Schaffhouse, du Liechtenstein et de Zoug le prouvent.