Schengen est un modèle de réussite. Il renforce notre sécurité, rend possible la libre circulation et joue un rôle important pour la place économique suisse. Or, si la Suisse se prononce contre le développement de Frontex, nous mettons clairement en péril notre participation à Schengen. Depuis la rupture des négociations sur l'accord-cadre institutionnel, les relations de la Suisse avec l'UE sont très tendues et l'avenir des relations bilatérales est loin d'être assuré. Un non au projet Frontex fragiliserait encore plus nos relations avec notre partenaire européen. “La votation sur Frontex est au cœur d'un projet de politique européenne. Un oui à Frontex est donc aussi un oui à la politique européenne. Un oui signifie assumer ensemble la responsabilité des défis de la politique de migration et de sécurité en Europe. Dans une situation de crise, nous ne devrions pas nous contenter de reporter la gestion des problèmes sur les autres pays européens », a souligné François Pointet, vice-président du groupe vert’libéral et de la CPS-N. La Suisse a en effet besoin de relations stables et fiables avec ses partenaires européens. Grâce à l'accord Schengen/Dublin, elle est présente aux discussions sur tous ces sujets et peut participer à leur élaboration. Pour cette raison, les délégué-e-s ont voté un oui très clair (161 oui, 3 non, 2 abstentions).