Mercredi, 28 août 2024

Le Conseil fédéral souhaite inaugurer une nouvelle ère nucléaire – le PVL s’y oppose

Le gouvernement fédéral ignore les décisions populaires ! Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) de planifier la relance des centrales nucléaires d'ici la fin de l'année. « Les Vert’libéraux s'y opposeront à l’aide de toutes les voies juridiques possibles et appellent le Conseil fédéral à ne pas s'écarter de la voie tracée par le peuple », affirme clairement le conseiller national PVL Martin Bäumle.

Lors de sa séance d'aujourd'hui, le Conseil fédéral a décidé de revenir sur la sortie du nucléaire. Il a chargé le DETEC, sous la direction du ministre de l'énergie Albert Rösti, d’élaborer d'ici la fin de l'année un contre-projet à l'initiative dite « Blackout ». Le point principal de ce contre-projet serait la levée de l'interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires. 

 

Le 21 mai 2017, la population a scellé la sortie progressive du nucléaire avec 58 % de voix favorables. Le 9 juin 2024, elle s'est également clairement prononcée, par 69 % des voix, en faveur de la loi pour l’électricité et donc des énergies renouvelables. Pour le PVL il est inacceptable que le Conseil fédéral passe outre à ces décisions populaires. « Plutôt que de rêver d’hypothétiques centrales nucléaires avec les technologies actuelles, la Suisse doit maintenant progresser dans le développement de l'énergie solaire et hydroélectrique. La transition énergétique est nécessaire à la fois écologiquement et économiquement » renchérit la vice-présidente et conseillère nationale Céline Weber.  

 

« L'ère des rêves nucléaires est révolue ! Le réchauffement climatique est une réalité depuis longtemps. Nous devons maintenant accélérer la sortie des énergies fossiles et développer les énergies renouvelables », résume M. Bäumle. « L'Histoire nous montre que la mise en service de nouvelles centrales nucléaires, reposant sur les technologies actuelles, peut prendre plusieurs décennies. Nous ne disposons plus de ce temps si nous souhaitons tenir notre engagement en faveur de la neutralité carbone nette d'ici 2050 », conclut Mme Weber.