Mercredi, 12 avril 2017

La suspension du projet DSA 2020 était juste, mais le parlement risque de prendre des décisions à la va-vite

Les vert’libéraux partagent le jugement du Conseil fédéral que la suspension du projet DSA par le chef du DDPS était juste. « Il faut dépenser de l’argent uniquement quand un projet d’armement a vraiment atteint la maturité d’acquisition. L’insistance dogmatique sur un budget militaire de 5 milliards est absurde en matière de politique de sécurité et irresponsable en matière de politique financière », estime le Conseiller national Beat Flach. Le programme d’armement de 2017 est déjà menacé d’autres décisions à la va-vite.

Dans le programme d’armement de 2017, on trouve encore diverses acquisitions malheureuses et embarrassantes. Est prévue l’acquisition de munition à hauteur de 225 millions de Francs. Sans pour autant avoir assuré son stockage futur. Une partie des vieux dépôts de munition ne pourra pas être utilisée à cette fin parce qu’ils se trouvent trop proches de bâtiments résidentiels. Il faudra accorder une priorité plus élevée aux affaires d’armement à l’avenir. A cette fin, Armasuisse aura besoin d’une extension de ses compétences spécialisées. C’est ainsi que l’on pourra diminuer la dépendance de sociétés de conseil externes lors du processus de consultation. Finalement, une amélioration de la collaboration entre les cantons et la Confédération s’impose d’urgence dans le domaine de la cybercriminalité et de la cyberguerre.

Il vaudrait mieux financer l’extension du corps de gardes-frontière
Au lieu de bloquer inutilement cet argent dans le budget militaire, alors qu’aucun projet d’acquisition n’existe, il vaudrait mieux l’utiliser pour financer l’extension du corps de gardes-frontière. Seul un corps de gardes-frontière suffisamment étoffé évitera à moyen terme de devoir recourir à des soldats armés de notre armée de milice ou même des services de sécurité privés pour assurer nos frontières. Les vert’libéraux estiment que la protection directe de nos frontières incombe à un corps de gardes-frontière formé à cette tâche. Il ne faudrait faire appel à l’armée que pour des engagements subsidiaires permettant de décharger le corps de gardes-frontière. Des services de sécurité privés ne doivent pas être employés pour les tâches essentielles de l'Etat souverain.