L’énergie Solaire – un gain pour l’environnement

Il n’y a pas photo quant au bilan environnemental du photovoltaïque, très attrayant comparé aux alternatives.

Une fois montée, une installation photovoltaïque produit du courant électrique sans aucune émission. Malgré cela, le calcul du bilan environnemental global nécessite des recherches et des calculs complexes, qui prennent en compte la production, le transport, le montage et le recyclage de l’installation. Beaucoup d’études existent dans ce domaine, avec chaque fois des points de départs ou des hypothèses légèrement différents.

 

Un paramètre important dans ce domaine est le coût énergétique nécessaire pour l’ensemble de la production jusqu’au recyclage, comparé à la quantité d’énergie que l’installation va être en mesure de produire pendant sa durée de vie. Ce paramètre est souvent abrégé EROI (de l’anglais, Energy Return On Investment). Une méta-analyse réalisée en 2015 conclut que les EROI pour différents types de panneaux photovoltaïques se situent entre 9 et 34, c’est-à-dire que ces installations produisent 9 à 34 fois plus d’énergie pendant leur vie qu’il n’en fût nécessaire pour leur fabrication. Cette valeur inclut l’ensemble des étapes nécessaires à la construction d’un panneau photovoltaïque, telles qu'extraction et purification du silicium et autres métaux nécessaires aux cellules, jusqu’à l’énergie nécessaire à la préparation du cadre en aluminium supportant le panneau. A titre de comparaison, le contenu énergétique d’un combustible fossile est toujours plus grand que la quantité d’énergie disponible sous forme de courant électrique ; dans ce cas de figure, le EROI est donc toujours inférieur à 1, même sans tenir compte des coûts énergétiques annexes tel que construction de la centrale ou transport du combustible.

 

Un autre paramètre important à considérer est le temps nécessaire dont l’installation aura besoin pour produire le montant énergétique qui fût nécessaire à sa fabrication. Cette valeur, appelée en anglais Energy Payback Time (EPBT) si situe entre un et quatre ans pour un panneau photovoltaïque.

 

D’autres études évaluent les émissions (indirectes) générées pour la production d’énergie solaire. Les résultats sont évidemment très dépendants du mode de production de l’énergie employée pour la production des modules photovoltaïques. Lorsque la production a lieu pour sa plus grande partie dans un pays comme la Chine, dont la production électrique repose pour une grande part sur le charbon, ces émissions sont estimées à 70-90 g CO2eq/kWh1 de courant solaire. Cette valeur reste faible comparée aux combustibles fossiles, qui produisent tous plus de 500 g CO2eq/kWh, mais est clairement plus élevée que les 30 g CO2eq/kWh émis lorsque la production des modules a lieu principalement en Suisse, cela étant dû avant tout à la grande partie d’énergie hydroélectrique de notre réseau.

Le bilan CO2 de l’énergie nucléaire est également bas, donc favorable. Cependant, il est attendu que ce bilan s’alourdisse ces prochaines années, l’uranium devenant de plus en plus onéreux dans son extraction et son enrichissement.

 

Pour être complet, dans un bilan global, il ne faut pas oublier que la Suisse est englobée dans le réseau électrique européen, ce qui conduit à un bilan effectif de 180 g CO2/kWh pour le courant électrique produit actuellement. Comparées à cela, les émissions de CO2 provenant de la production électrique photovoltaïque restent clairement inférieures. De plus, le bilan CO2 de l’énergie solaire va en s’améliorant, ceci grâce à l’amélioration des techniques de productions, à la réduction des matériaux employés et une meilleure gestion du mix énergétique suisse.

Stratégie Cool Down 2040

La Suisse doit devenir un exemple en matière de protection du climat au niveau international. Pour rendre cette réalité possible, économie et société doivent travailler main dans la main. L’âge des énergies fossiles est révolu et ces technologies ont désormais leur place au musée! La stratégie «Cool down 2040» proposée par les vert’libéraux montre la voie à suivre pour une Suisse durable.

Notre politique climatique et énergétique

Afin de préserver les moyens de notre existence, il faut protéger le climat et changer notre approvisionnement énergétique. Il faut abandonner les technologies à fortes émissions de CO2 ainsi que l’énergie nucléaire et privilégier les énergies renouvelables. Afin d'atteindre cet objectif, il faut que les coûts réels soient déclarés et que des taxes d'incitation soient mises en place.