« Tout le monde doit se mobiliser face à la situation financière tendue de la Confédération », affirme la présidente du groupe parlementaire PVL, Corina Gredig. Elle regrette que l’agriculture soit épargnée et bénéficie même de moyens additionnels, alors que le montant alloué à la coopération internationale au développement sera drastiquement réduit. « La Suisse est un pays avec une forte tradition humanitaire. Nous ne devons pas l’oublier », poursuit la conseillère nationale. « Cette tradition fait partie intégrante de l’identité suisse et représente un investissement à long terme dans la paix et la sécurité. »
La commission des finances du Conseil national a examiné aujourd’hui le budget 2025. A cette occasion, elle a annoncé vouloir augmenter les dépenses de l’armée de 530 millions de francs. Environ la moitié de ces dépenses supplémentaires devrait être économisée auprès de la coopération internationale, c’est-à-dire l’aide au développement. En ce qui concerne l’agriculture, elle souhaite en revanche dépenser 50 millions de francs de plus.
Utiliser la marge de manœuvre budgétaire
Le PVL s’oppose à cette répartition des charges, car il est dans l’intérêt de notre pays d’investir dans des mesures de promotion de la paix et de la stabilité internationale, plutôt que de servir uniquement nos intérêts nationaux à court terme. C’est pourquoi le PVL s’engage pour que la Suisse continue à miser sur une politique étrangère humanitaire et reste un partenaire fiable pour la paix et la sécurité. Il demande à ce que la marge de manœuvre budgétaire soit utilisée afin de permettre tous les investissements nécessaires sans peser de manière disproportionnée sur la coopération internationale. Par exemple, la comptabilisation ordinaire du statut de protection S peut être abordée plus lentement. Le groupe parlementaire s’engagera au Parlement pour une répartition des charges plus équitable. « Moderniser l’armée sans prendre en compte la responsabilité humanitaire est une mauvaise approche. Il faut que les deux parties fassent un pas l’une vers l’autre. C’est ainsi que nous trouverons une bonne solution », conclut Mme Gredig.